Bonjour,
Mardi 8 novembre 2016.
Gageons que, comme nous, vous attendiez ce début de semaine avec fébrilité. Prêts à dégainer Smartphones et tablettes à la moindre occasion, pour y suivre les actualités. Un rien distrait au boulot, un œil sur les réseaux sociaux, l’autre sur les journaux en ligne, au risque de vous trahir par un léger strabisme divergent... C’est que vous savez que les jours à venir seront historiques, que l’enjeu est tel qu’il peut nous engager, au niveau mondial, dans une voie sans issue. Ou, au contraire, nous apporter espoir et confiance en l’avenir.
C’est pourquoi, en ce moment, tous nos regards sont tournés vers…Marrakech !
Mais oui, vous savez bien sûr qu’hier a débuté la 22ème session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, plus connue sous l’acronyme de COP22 et qu’elle se tiendra à Marrakech jusqu’au 18 novembre !
Vous pensiez à autre chose ? Genre bataille sanglante, où tous les coups sont permis, surtout avec des armes telles que « rejet et peur de l’autre », dans un petit pays de l’autre côté de l’océan ? C’est vrai qu’on en a vaguement parlé, mais ce n’est pas comme si on avait médiatisé à outrance une campagne qui a « dégoutés 82% des électeurs par sa violence inouïe (1) », n’est-ce pas ? Ni comme si on avait entretenu un suspense insoutenable qui, heureusement, prendra bientôt fin, pour le meilleur (?) ou pour le pire ?
Non, non. On vous connait, on sait que, comme nous, ce n’est pas cette actualité là qui vous préoccupe. Tout ça pour aboutir à l’élection d’un individu à la tête d’une des nations les plus puissantes du monde. Franchement, pas de quoi fouetter un chat !
Et donc, pour rester dans la métaphore animalière, revenons-en à nos moutons !
La COP 22. Pendant deux semaines, « les nations se retrouvent au chevet du climat à Marrakech avec la difficile tâche d’élaborer les outils qui vont permettre la mise en œuvre de l’accord de Paris, afin de respecter l’engagement des 2°C » (2).
Mais encore ?
Pour faire court, l’accord de Paris sur le climat, négocié par 195 pays en décembre 2015 lors de la COP 21 représentait une avancée historique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cet accord marque un tournant et confirme l’objectif de maintenir le seuil d’augmentation de la température en dessous des 2°C. Pour entrer en vigueur, cet accord devait être ratifié par au moins 55 Parties à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, représentant 55% des émissions globales de gaz à effet de serre (3). La ratification a eu lieu et l’accord est entré en vigueur ce vendredi 4 novembre.
L’enjeu de la COP 22 est maintenant de trouver un accord entre tous les pays sur les outils de mise en œuvre des engagements pris. Elle devrait aussi encourager les Etats à prendre des mesures nationales additionnelles pour atteindre l’objectif des 2°C, étant donné que pour l’instant, les engagements pris par les pays ne permettront pas d’atteindre cet objectif (4).
A noter que, d’après le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, publié la veille de l’entré en vigueur de l’accord de Paris, le monde continue à se diriger vers une hausse des températures de 2,9 à 3,4 °C d’ici la fin du siècle (5).
Et maintenant, où allons-nous concrètement ? Voilà la question à laquelle devrait répondre la COP 22. Et puisque nous savons que cela vous intéresse et interpelle, nous avons invité Mr Jean-Pascal van Ypersele à venir nous en dire plus sur le sujet, au cours d'une journée de formation continue.
Parions qu’on vous y verra nombreux ?
Quant au feuilleton à l’américaine, ouf, la fin du suspense est imminente. On ne se prononcera pas sur les résultats, même si on sait que l’un des candidats « rejette la réalité d’un réchauffement climatique dû aux activités humaines » et veut « s’asseoir sur l’accord de la COP21 ». (6)
Mais sérieusement, vous voteriez pour un gars qui se prénomme Donald ;-) ?
En vous réseautant,
Bon mois de novembre !