L'ECHO-CONSEIL

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Bonjour,

Vous avez remarqué ? Ca sent le printemps !

Un changement d’heure, des soirées qui s’allongent, quelques rayons de soleil, et voilà qu’on ose enfin laisser tomber les doudounes et ressortir le petit cardigan en coton –bio bien entendu - !

Le week-end, au détour des chemins, on croise à nouveau de valeureux cyclistes, de nonchalants promeneurs ou encore de courageux parents poussant leur progéniture perchée sur des engins à deux ou trois roues. Les sourires furtifs échangés nous laissent à espérer que le monde sort enfin de cet état grippo-déprimo-léthargique dans lequel cet interminable hiver semblait nous avoir plongé.

Et puis les sons du printemps…Aaah, le bonheur de s’asseoir dans son jardin, pour profiter d’une éclaircie bienvenue et d’entendre…le chant du…euh non…le souffle de…ah non plus…ça ressemble plutôt à un ronronnement, non, deux, trois bourdonnements…ah mais oui bien sûr, le rugissement des tondeuses à gazon !

C’est qu’elles piaffaient d’impatience durant ce long hiver, attendant leur heure ! Dès l’apparition des premiers rayons, les voilà qui émergent, toutes rutilantes, de leurs petits abris de jardin. Prêtes à en découdre avec le moindre brin d’herbe récalcitrant, qui aurait des velléités de profiter du printemps pour s’élever gentiment. C’est à qui sera la première à transformer ces horribles pelouses laissées à l’abandon en magnifiques gazon tondus au poil près.

Et accessoirement, en désert écologique d’où toute biodiversité, ou presque, est absente…

« Et alors ? » nous lance – ou plutôt nous hurle par-dessus le vacarme - notre charmant voisin, perché sur son tracteur-tondeuse, « Quelle importance ? Ca sert à quoi la biodiversité d’abord ?  ».

Nous pourrions vous répondre, cher monsieur, que la biodiversité est le tissu vivant de la planète, constituée de toutes les espèces – y compris l’homme – et des différentes relations qu’elles construisent entre elles et leur milieu de vie. Qu’elle est à la base de notre alimentation, de notre santé et de nos activités. Qu’elle est aussi indispensable à notre production alimentaire, notre avenir, notre bien-être. Qu’elle a une valeur économique, écologique et éthique que l’homme ne peut remplacer. Qu’elle nous rend des biens et des services (nourriture, médicaments, matières premières, maintien de la qualité de l’air, régulation du climat,…) dont nous avons besoin et que nous ne savons pas reproduire (1).

« Oui mais, hé ! », intervient notre ami, du haut de son engin pétaradant, « c’est pas parce que je vais arrêter de tondre ma pelouse que je vais sauver la planète hein ! ».

Certes. Alors prenons un exemple concret : les abeilles mon bon monsieur, vous connaissez ? Savez vous qu’environ 80% des plantes à fleurs des milieux tempérés se reproduisent, survivent et se diversifient grâce aux pollinisateurs ? Que la valeur commerciale des cultures directement dépendantes de l’activité des pollinisateurs, en particulier les abeilles, est évaluée à 7 milliards d’euros par an ? Et que ces cultures représentent environ 10% de la production agricole totale en Belgique. Ou encore, que les poires, les pommes et les fraises sont les principales cultures belges nécessitant l’intervention des pollinisateurs (2).

Or, quand on parle des abeilles, on ne parle pas seulement de l’abeille domestique – celle des ruches – mais bien d’une énorme biodiversité : pas loin de 20 000 espèces d’abeilles ont été décrites à ce jour, dont environ 380 en Belgique. Toutes ces abeilles sont végétariennes et se nourrissent exclusivement de pollen et de nectar. Elles  vivent donc en association étroite avec les plantes à fleurs (3). Et aujourd’hui, de nombreuses espèces d’abeilles sont en déclin à cause de la dégradation et de la destruction de leurs habitats.

« Et c’est là, cher ami, que vous pouvez agir ! » renchérissons-nous. La diversité des abeilles peut à nouveau augmenter grâce à quelques petites actions que chacun peut mener à son échelle, dans son jardin (3). Convertir un carré de pelouse en prairie fleurie et planter quelques massifs monofloraux, offrir des espaces pouvant servir de gîte (hôtel à abeilles, rondins de bois, quelques espaces sableux) et le tour est joué ! Concluons-nous avec un sourire triomphant.

« Oui mais toutes ces bestioles sauvages, ça pique ! J’ai pas envie de me faire agresser à chaque fois que je sors dans mon jardin moi ! ».

D’accord…Arrivé à ce stade de votre conversation, sans vous départir de votre large sourire, vous prenez gentiment congé de votre voisin, afin de préserver au mieux votre relation – ou ce qu’il en reste.

Ensuite, deux options s’offrent à vous. Nous ne vous détaillerons et recommanderons pas la première, qui, faisant appel à des compétences en matière de sabotage, de nuit, avec un objet coupant sur un bien appartenant à votre voisin,  risqueraient de vous valoir quelques ennuis…

Non! Nous vous conseillons plutôt d’acquérir les connaissances et les compétences en matière de biodiversité, de communication, d’argumentation et de sensibilisation qui vous rendront capable de convaincre votre charmant voisin et d’en faire votre meilleur allié.

Comment ? Et où ?

On vous laisse deviner !  Un indice : lisez ci-dessous l’écho de nos projets… :-))

En vous réseautant !

Merveilleux mois d’avril !

(1)  www.fondation-nicolas-hulot.org

(2)  « Diversité et rôles écologique/économique des abeilles sauvages dans nos agro-écosystèmes », Dr Nicolas Vereecken, ULB

(3)  Brochure « Un jardin pour les abeilles sauvage, comment les accueillir, les observer et les protéger », Michaël Terzo et Nicolas Vereecken.

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L'Echo des projets

Formation initiale des éco-conseillers

La 25ème promotion d'éco-conseillers a démarré fin mars! Trente-cinq nouveaux stagiaires ont investi la salle de cours et les bureaux de l'IEC, pour une nouvelle année de formation.

Les cours ont débuté avec le module "Enjeux et Espoirs" qui s'étale sur trois semaines et présente une série de regards transversaux, dans le but de former à une vision globale.

Début avril, les stagiaires ont également passé trois jours en séminaire résidentiel sur le thème "Connaissance de soi, écoute et assertivité".

Les cours se poursuivront ensuite ce mois avec la fin du module "Enjeux", suivi de deux semaines consacrées au module "Biodiversité, Nature, Forêts et Ruralité".

Vous souhaitez en savoir plus?

Contactez Frédéric Lombart - 081/390.685

Formation des éco-conseillers en horaire décalé

Les stagiaires poursuivent les cours consacrés aux modules sur l'Aménagement du territoire et l'Energie. Chaque module offre l'occasion de rencontrer des experts de la thématique qui en brossent les grands enjeux, ainsi que des praticiens lors de visites sur le terrain.

A ces modules s'ajoutent les cours de communication, dans le cadre desquels les stagiaires seront en séminaire résidentiel du 16 au 18 avril.

La troisième promotion d'éco-conseiller en horaire décalé (PHD3) se profile à l'horizon du 9 octobre 2015!

Des séances d'information auront lieu les 26 juin, 28 août et 11 septembre.

Le programme est en cours de construction et vous sera communiqué très prochainement!

Vous souhaitez en savoir plus?

Contactez Donatienne Snyers - 081/390.674

Formations continues

• L’Institut Eco-Conseil ouvre les portes de sa formation.

« Quelle éthique  pour la pratique de l’éco-conseil ? Pour une métamorphose de la pensée et une transition dans l'action. »

par Ian Segers, professionnel de recherche et chargé de cours de la Chaire de recherche en éco-conseil à l’Université du Québec à Chicoutimi. 

A partir de son expérience d'enseignement et d'intervention en éco-conseil au Québec, Ian nous invitera à prendre du recul sur nos pratiques en soulevant les questions éthiques de notre métier. Passionné d'intelligence collective, Ian privilégie les approches interactives.  Le temps d'une journée, nous nous mobiliserons ensemble autour des plus grands défis à relever pour accompagner les changements dans un monde en transition. Belles rencontres en perspective... Rejoignez-nous pour continuer à co-construire l'évolution de l'éco-conseil!

Mardi 26 mai, Mundo-N, 98 rue Nanon,  5000 Namur de 9h à 17h.

S'inscrire!

• L'Institut Eco-Conseil a le plaisir de vous proposer son premier module de formation continue 2015, qui débutera en mai:

"Nouveaux modèles et outils pour un territoire en partage"

Ce module se décline en cinq journées de formation:

• Vendredi 8 mai: des références alternatives au PIB

• Vendredi 22 mai: Territoire en partage: Biens communs, le foncier

• Vendredi 29 mai: Territoire en partage: la mobilité

• Vendredi 5 juin: Territoire en partage: Financement

• Vendredi 12 juin: Territoire en partage: Business plan durable et transition entrepreneuriale.

Programme complet et inscriptions ici

Vous souhaitez en savoir plus?

Contactez Virginie Morret - 081/390.678

Formations bâtiments durables

Après un premier cycle de modules thématiques autour du bâtiment durable, qui a permis de former plus de 200 professionnels bruxellois du secteur en 2014 ; L'IEC réitère et poursuit en 2015 sa mission pour Bruxelles Environnement au côté de MATRICiel, Cenergie, du CERAA et de l'ICEDD.

 Vous souhaitez en savoir plus?

Infos et modalités d'inscription!

Contactez Louise Hain ou Catherine Blin

training.ibgebim@eco-conseil.be

Retour sur le Forum de la Transition Solidaire

Mis en œuvre par Associations 21, le Forum de la Transition Solidaire s’est tenu le 1er avril 2015 à l’Université du Travail de Charleroi.

Au final, plus de 300 participants ont croisé leurs témoignages et développé des pistes de solutions écologiques et solidaires.

L’Institut Eco-Conseil a étroitement collaboré à l’organisation du Forum en animant un atelier dédié aux « Métiers de demain, respectueux des hommes et de la planète ».

L’objectif était d’imaginer les métiers d’un monde post-transition. Il s’agissait de se projeter dans un futur rêvé, idéalisé. La seconde partie de l’atelier visait à définir ce qui, aujourd’hui, empêche ces métiers d’advenir, quels sont les freins et les leviers, les actions requises pour faire avancer la transition que nous voulons…

Vous souhaitez en savoir plus?

Contactez Sabine Vigneron ou Louise Hain

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Echos du Réseau

Evénements

• A l'occasion de la sortie du livre "Comment tout peut s'effondrer :  Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes" (Editions du Seuil) coécrit par Pablo Servigne et Raphaël Stevens, deux évènements sont organisés en Belgique. Une rencontre à Bruxelles le mercredi 15 avril à 19h à la librairie Tropismes. Une conférence-débat à Liège le jeudi 16 avril à 19h30 organisée par la Librairie Entre-temps et l'Université de Liège.

 

• JCI Bruxelles organise une journée dédiée à "l'Intelligence collective, un outil pour entreprendre", le 25 avril 2015 à Bruxelles. Cette journée est destinée à expérimenter des outils et méthodes innovants permettant de faire émerger des idées de manière collaborative.

 

Formations

• La ferme Nos Pilifs vous invite, le mercredi 15 avril, à fabriquer un petit hôtel à insectes et vous propose une courte présentation générale de leurs jardins-modèles Jard'Inspiration.
La réservation se fait à l'adresse : nis@pilifs.be

 

• Quinoa asbl propose le Projet Alternatives Locales de Quinoa, quatre modules de formation pour mieux comprendre les enjeux de la mondialisation en partant du thème de l'alimentation. Inscriptions jusqu'au 24/04/2015. Il reste 6 places disponibles.

 

• L’Union des Villes et Communes de Wallonie propose une journée de formation "Cimetière sans pesticides" (répétée 4 fois), réalisée en collaboration avec le Pôle wallon de Gestion différenciée et ses facilitateurs.Cette journée débutera par une matinée d’information et se poursuivra avec une visite de terrain l’après-midi.Inscrivez-vous !

 

A découvrir et/ou à soutenir

 

• L'Arbre-en-Ciel, un projet d'école fondamentale à pédagogie Waldorf-Steiner dans le namurois recherche un endroit pour accueillir l'école à la rentrée de septembre 2015. L'asbl est ouverte à toute intention qui l'aiderait dans cette démarche. Elle organise par ailleurs une journée d'information sur le projet le jeudi 30 avril 2015 à 19h30 à Namur.

 

• Parmi les nombreuses associations peuplant la Fédération Wallonie-Bruxelles, peut-être ne connaissez-vous pas encore le Réseau de Consommateurs Responsables.

Le « RCR » est une asbl qui promeut différentes initiatives locales, collectives et autogérées de consommation alternative. Concrètement, elle propose une aide à la création et au renforcement de groupes citoyens tels que :
- les Groupes d’Achats Alimentaires (GAA);
- les potagers collectifs;
- les donneries;
- les Repair-cafés ;
- les SEL (Systèmes d’Echanges Locaux)
- les RES (Réseaux d’Echanges de Savoirs);

Le RCR met à disposition différents outils et services, à découvrir sur leur site internet.

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Vous souhaitez diffuser une information ou une offre d'emploi via l'Echo-Conseil?

Contactez  Laurence Philippot - 081/390.684

Date limite pour parution dans le prochain Echo-Conseil: mercredi 6 mai.

L'Echo-Conseil de mai: lundi 11 mai.

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