Bonjour,
Si je vous dis « 400 », ça vous évoque quelque chose ?
Une actualité récente, une info qui aurait laissé comme un petit signal d’alarme clignotant au fond de votre cerveau…Vous ne voyez pas ?
Bon, évidemment, rien à voir avec le nombre de vos amis sur Facebook ou le numéro d’un épisode crucial de votre série télé préférée. Non, non, dans ce cas précis, on parle d’un événement qui nous concerne tous, nous en tant qu’êtres humains, sur notre planète Terre. Qui est en lien avec notre histoire, notre présent et surtout notre avenir.
Vous donnez votre langue au chat ? Il est vrai qu’on ne peut pas dire que ça a fait la une de l’actualité. Pourtant…400 ppm (parties par millions), c’est le seuil symbolique qui vient d’être franchi par les concentrations dans l’atmosphère, en CO2, principal gaz à effet de serre.
En avril 2014, pour la première fois, les concentrations mensuelles de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont dépassé 400 ppm dans tout l’hémisphère Nord. Ce seuil devrait être franchi en 2015 ou 2016 pour la Terre entière (1).
Pourquoi ce seuil est-il alarmant ? Il faut savoir que la concentration en CO2 était de 200 ppm pendant les glaciations et de 280 ppm pendant les périodes de réchauffement naturel. Avec une concentration de 400 ppm, on a atteint un seuil jamais atteint depuis que l’Homme est apparu sur Terre (2). Pour comprendre l’ampleur du problème, on peut consulter la « courbe de Keeling », courbe d’évolution des concentrations en CO2. Charles David Keeling, un géochimiste américain, a initié les premières mesures suivies des concentrations en dioxyde de carbone en 1958. Ces mesures ont montré que les concentrations étaient déjà en augmentation en 1958, par rapport à celles estimées avant la révolution industrielle et que cette augmentation ne s’est non seulement pas démentie depuis, mais de plus, ne cesse de s’accélérer (3).
Les causes, bien sûr, sont connues et sont à mettre en lien avec l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel). Les conséquences, quant à elles, sont prévisibles et nous entraînent vers un « point de basculement climatique » qui pourraient faire s’effondrer rapidement et irréversiblement les écosystèmes de la planète tels que nous les connaissons. Tout le système climatique basculera alors vers un nouvel état d’équilibre, auquel nos sociétés actuelles sont incapables de s’adapter (4).
C’est sûr qu’en ce joli mois de mai, où on se réjouit du retour du soleil et de la chaleur, on aimerait ne pas se plomber le moral avec ce genre d’informations.
Ce n’est pas le but ! Mais, ne pensez-vous pas, comme nous, que l’important est de rester conscient et d’utiliser cette conscience pour continuer à croire que nous pouvons agir, à notre niveau, pour faire naître notre transition intérieure et celle de nos sociétés.
Alors, haut les cœurs et au travail sous le soleil ;-) !
En ce qui concerne cette problématique en particulier, on peut déjà se pencher sur le Plan Air-Climat-Energie de la Région de Bruxelles-Capitale, qui fera l’objet d’une enquête publique en juin et juillet 2015. Adopté en 2013, le Code Bruxellois Air-Climat-Energie vise notamment à réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre de la Région à l’horizon 2025 (5).
Et ensuite, continuons à avancer, à notre manière, petits pas par petits pas…
Continuons à informer, sensibiliser, former, réenchanter, créer, innover, imaginer cette transition vers ce nouveau monde qui viendra et auquel nous aurons apporté, en toute conscience, notre empreinte, quelle qu’elle soit.
En vous réseautant,
Merveilleux mois de mai!
(1) www.notre-planète.info
(2) www.rtbf.be
(3) www.notre-planète.info
(4) www.notre-planète.info/basculement climatique
(5) www.environnement.brussels