La 33e édition de notre formation
d'éco-conseiller.ère est lancée !

Le 26 août 2024 marque le lancement de la 33e édition de notre formation d’éco-conseiller.ère à temps-plein ! Le groupe est constitué de 18 personnes aux profils variés qui ont toutes cette belle énergie qui caractérise les participant.e.s à notre formation : l’envie de se mettre en action et d’apporter des solutions concrètes.
Dans cette Newsletter nous souhaitons vous présenter l’un de nos participants qui entame son voyage au cœur de l’éco-conseil.
Jean-François, quelques mots pour te présenter ?
J’ai 52 ans, je suis marié et papa de 2 grands enfants. J’ai un passé de plus de 25 ans dans la coopération internationale sur le terrain principalement en Afrique dans des pays et des contextes difficiles. En août 2023, des problèmes familiaux, des problèmes de professionnels, c’est le burn out, la dépression ! Et là, je décide de m’orienter vers la formation éco-conseil qui m’avait déjà fait de l’œil rentrant d’Afrique en 2015. J’ai donc saisi cette opportunité d’enfin suivre cette formation et rebondir.

Et comment s’est concrétisée ta volonté de t’inscrire dans la dynamique Eco-Conseil ?
En Afrique, je ne connaissais pas encore cette approche particulière de la gestion de l’environnement et de la transition, cependant j’ai toujours été très intéressé par tout ce qui touche à l’environnement et au conseil. J’ai beaucoup travaillé dans la vulgarisation et le conseil agricole etc…, j’ai travaillé dans des environnements et des contextes très différents et à chaque fois les solutions les plus naturelles étaient les plus suivies et les plus porteuses.
Rentré en Belgique en 2015, je fais la connaissance d’une éco-conseillère. Mélanie Marion, qui travaillait à la commune de Rixensart où j’habite et avec laquelle j’avais discuté, son boulot me paraissait vraiment chouette !! Mais je suis retombé une fois encore dans la coopération internationale…. Je travaillais dans le secteur agricole et l’aide humanitaire, J’avais développé plein de choses en low tech dans le respect de l’environnement. On avait lancé à Gaza un groupe de réflexion sur l’agroécologie, on avait une unité aquaponique pilote qui fonctionnait, quasiment sans intrants extérieurs, voilà plein de belles avancées. Et puis la bêtise humaine fait que BAM, ils ont tout fait ***** à Gaza, et donc tout le travail qui a été fait a été perdu. Sur cela on ajoute la mentalité des ONG ou aux Nations Unies, tout est devenu une course aux financements qui passe avant le soutien aux populations, oui, c’est ce qui m’a vraiment dégoûté ! Tout cela a fait j’ai décidé de quitter enfin pour de bon la coopération, ça ne correspondait plus du tout à mes valeurs.
Dans ton approche lowtech, du soin de l’environnement et du vivant… tu avais peut-être déjà une approche éco-conseil sans le savoir… ?
Oui peut-être par exemple avec la vulgarisation et le conseil agricole, il y avait déjà la recherche ensemble de solution qui impacte vraiment positivement les humains.
Mais bon, ce n’était pas l’essentiel de mon travail malheureusement. J’ai dû gérer des centaines de réunions en mode « je suis le bailleur, vous êtes les opérateurs ». J’ai coordonné des clusters sécurité alimentaire etc…, donc j’étais le bailleur et je distribuais les contrats, c’est moins enthousiasmant et enrichissant sur le plan humain.
Tu étais en quête de rapports plus équilibrés, d’échanges plus participatifs ?
Des échanges plus participatifs, de l’intelligence collective pour faire avancer les choses et donc c’est ce que je trouve ici maintenant !
Les outils d’accompagnement au changement que tu trouves ici t’aident-ils déjà ?

Tout à fait, oui ! Je suis actif dans le comité de pilotage du Festival Maintenant !. C’est là que j’ai découvert l’intelligence collective et un collectif engagé dans la transition. Les outils et approches que je découvre ici me donnent envie de continuer. Et plus on avance dans la formation, plus on a une belle palette d’outils permettant de travailler en intelligence collective et de faire bouger les choses.
Maintenant que tu viens de parler de la formation, comment tu te sens dans ce processus ? 5 jours par semaine ? Comment est-ce que tu vis ce tempo, c’est assez intense non ? Ou trouves ta motivation et ton énergie ?
Je me sens vraiment bien et à ma place dans la formation. Nous sommes 18 participants et c’est super chouette. On vient d’horizons complètement différents. On travaille super bien ensemble et cela doit également découler du soin avec lequel on a établi la membrane du groupe. Il y a une très bonne cohésion dans le groupe et ça me fait vraiment plaisir, en plus d’être motivant. On a envie de venir en fait parce que on sait que le groupe est sympa et les cours super intéressants. C’est vrai que c’est lourd en termes de charges horaires, de trajets etc.…, mais on arrange les choses. Je vais dormir plus tôt, me lève tôt et veille à garder une bonne hygiène de vie. Et surtout on reste zen avec les problèmes de transport en commun !

La priorité pour moi, c’est vraiment cette formation. Elle regroupe tout un tas de choses auxquelles je me suis intéressé depuis plusieurs années comme l’autonomie alimentaire et la résilience, par exemple. Dans mon cas, comme j’ai travaillé presque 30 ans dans la coopération internationale, j’ai une étiquette collée sur le front, on ne la voit pas beaucoup, mais elle est collée quand même ! Il me fallait trouver une porte de sortie en accord avec mes valeurs. Et là je pense vraiment avoir trouvé ce qu’il me faut !! Continuer dans une dynamique de conseil mais travailler beaucoup
plus avec les gens, et vraiment dans un domaine qui me tient à cœur !
Dans tous ces domaines qui te tiennent à cœur, y en a-t-il déjà où tu peux te projeter concrètement, t’imaginer mettre en œuvre les compétences de l’éco Conseil ?
Surtout dans la sensibilisation. La sensibilisation de différents publics. Après avoir suivi plus en détail les cours sur l’état du monde, on se rend compte qu’il y a plein de gens qui n’ont même pas idée de ce qui se passe en fait. Et ce, quel que soit le public, l’endroit ou bien le niveau d’éducation ! Et je crois que c’est en informant et sensibilisant les gens qu’on pourra faire bouger un peu les lignes et changer de paradigme !
Quand on voit le nombre de grosses voitures, le nombre de grosses maisons, je ne suis pas si sûr que le public plus éduqué/nanti soit aussi sensibilisé que ça et conscient des réalités.
Ton parcours de formation a débuté il y a 6 semaines. Vous avez déjà dû vivre des moments cocasses non ? Toi ou le groupe…
Un des événements les plus les plus intéressants à ce stade, outre de nombreux exposés enrichissants, c’était le premier séminaire de septembre. On a créé notre première œuvre qui était un repas durable. On a passé un très chouette moment tous ensemble dans la cuisine, avec de la musique. Tout le monde avait sa tâche, vraiment une super ambiance. C’est vraiment le truc que les gens retiennent de ce

séminaire. Tous ensemble, on s’organise et on avance ! Une belle réalisation collective !
On avait un menu et une recette initialement, on s’attendait à trouver une cuisine de collectivité super équipée avec tout le matériel nécessaire. On est arrivé et en fait, elle était équipée mais super basique en matériel cette cuisine. Il n’y avait pas de plats, que des casseroles et on devait passer pas mal de trucs au four et… on a dû improviser, on a fait du zéro déchet, on s’est adapté, on a été créatifs. On a vraiment bien rigolé et en fait ça a super bien marché et il y même eu de très bons résultats. Comme quoi…
La force du groupe ! Et avec une bonne ambiance ! Ça doit être un des éléments de la réussite… Une petite dernière question, si tu devais donner une image au développement durable, pour toi ce serait laquelle ?
Pour moi, le séquoia symbolise parfaitement le développement durable. Il traverse les siècles, s’adapte lentement aux changements. Il endure, il résiste mais surtout, il s’ajuste. Cette capacité d’adaptation est la clé de notre avenir : il faudra coopérer. Comme les arbres qui, à travers un réseau invisible de racines, communiquent et s’entraident. Nous devons nous inspirer de la nature, tendre vers le biomimétisme, et tirer parti de ce que la nature nous enseigne face aux crises climatiques. C’est par l’union et la coopération que nous pourrons avancer et trouver des solutions !