Témoignage

A l’heure où les enjeux sociétaux et environnementaux nous imposent de faire évoluer nos façons d’agir et de penser, l’Institut Eco-conseil s’est lancé dans la création d’une formation au métier de facilitateur.rice en économie circulaire. L’ambition? Former de futurs stratèges de l’économie circulaire pour répondre aux enjeux des organisations, tout en développant de nouvelles façons de porter les projets et d’envisager des modèles d’affaire plus vertueux.

Nicolas Cowez, ingénieur agronome
et entrepreneur

14 participants se sont lancés en septembre 2019 dans la première promotion de cette formation-action où l’apprenant est au cœur du dispositif. Nous avions rencontré l’un d’entre eux, Nicolas Cowez, ingénieur agronome et entrepreneur en reconversion professionnelle après une carrière d’une dizaine d’années dans l’importation minière avec l’Afrique.

Institut Eco-conseil (IEC) : Nicolas, quel a été ton parcours avant de te lancer dans cette formation ?

Je suis ingénieur agronome de Gembloux et j’ai travaillé une quinzaine d’années sur l’export en afrique. Il y a environ 2 ans, j’ai commencé à me poser des questions sur le sens de mon travail. Entrepreneur dans l’âme, j’ai commencé par ouvrir un restaurant et plus tard, un petit marché de produits bio locaux du côté de Chimay. Ces activités m’ont bien plu, et mon envie de passer à autre chose s’est accentuée. L’économie circulaire m’attirait beaucoup et lorsque j’ai vu passer cette formation j’ai saisi cette opportunité de monter en compétences dans ce domaine.

Comment définirais-tu l’économie circulaire et quels en sont les enjeux ?

L’économie circulaire pour moi, c’est permettre de diminuer les intrants, d’arrêter de pomper les énergies fossiles et les minerais et essayer de faire tourner l’économie en fonctionnant avec les ressources déjà existantes, en circularité. Et le plus possible, arrêter de produire des choses inutiles. Cela vaut autant pour nos comportements de la vie de tous les jours, avec la famille, les amis… que de travailler à influer et à accompagner des grandes et petites entreprises, leur permettre d’identifier et de mettre en place des systèmes qui viennent directement contribuer au maintien d’un équilibre pour notre planète.

En quoi cette formation répond à ces enjeux selon toi ?

Tout d’abord, la confrontation avec des professionnels du terrain est extrêmement riche. Il y a deux visites qui m’ont fort marqué; on a par exemple eu cette visite très intéressante avec BC Materials. On y a vu des gens qui travaillaient avec un retour de briques faites à partir de terre. C’était vraiment intéressant parce que le substrat est local et le matériau est de très bonne qualité. Imaginer ce projet à plus grande échelle permettrait un réel gain d’énergie et de matière. C’est réellement inspirant et passionnant !

On a également visité Rotor Déconstruction, une entreprise qui récupère des déchets de construction de chantiers à Anderlecht. Rotor DC s’est spécialisée dans le démontage et la vente de matériaux de finition issus de grands bâtiments modernes et contemporains. Les éléments remis en circulation sont par exemple du cloisonnement modulaire et des portes, des luminaires, des appareils sanitaires, du carrelage, de la quincaillerie, du mobilier, etc.

C’est super intéressant et ça nous a permis de prendre conscience qu’il y a énormément de choses qui sont jetées et qui pourraient être récupérées pour être remises dans le circuit. Et ainsi, éviter de les reproduire. Or aujourd’hui, seul 1% des éléments de construction sont remis en circulation intacts suite à leur premier usage. Bien qu’un grand nombre d’éléments soient techniquement réutilisables, ceux-ci finissent soit recyclés par broyage ou refonte, soit éliminés. On peut aisément imaginer quels impacts cela aurait à grande échelle, c’est assez gigantesque !

Quel sont pour toi les points forts de la formation ?

Outre ces contacts et la mise en réseau avec de nombreux acteurs de terrain et la confrontation avec la réalité de l’économie circulaire, j’apprécie fortement l’aspect « dynamique de groupe ». La formation n’ a pas débuté sur l’aspect économie circulaire ou développement durable, on a surtout travaillé sur la création d’un groupe, la confiance et les liens entre nous. C’est important parce que c’est ce qui fait la vie. On a notamment débuté par un premier weekend d’immersion qui nous a permis de souder l’équipe et de directement apprendre à bien se connaître. L’approche humaine de la formation est très précieuse.

 L’expertise de 30 années en formation et en accompagnement du changement de l’Institut Eco-Conseil, basée sur les pratiques d’intelligence collective, est la meilleure garantie pour former des facilitateur.trice.s agiles et acteur.trice.s de changement au sein des collectivités.

Emmanuel Mossay, Expert en économie circulaire – Ecores

Vers quel type de projet souhaiterais-tu t’orienter après la formation ?

Vu mon expérience, ça me plairait bien de travailler dans une grosse entreprise et de l’amener à orienter ses actions vers l’économie circulaire. Parallèlement, j’aimerais bien recréer un marché de produits bio locaux. Je trouve ce type de projets très concret; ça permet de conscientiser les gens, ça crée et soutient de l’emploi en circuit court et localement en économie circulaire, sans intermédiaire, tout en recréant du lien social et de l’échange. Pour l’avoir déjà fait à Chimay, j’y crois réellement.

Si tu avais un conseil à donner à un futur participant à la formation ?

Cette formation est l’occasion de rencontrer énormément de personnes dans le milieu de l’économie circulaire, elle ouvre plein de portes et de pistes. Elle peut être aisément combinée parallèlement avec un travail « classique », car elle est bien étalée dans le temps. Pour à terme, soit se réorienter, soit mettre en place des changements depuis là où on est. Je la recommande donc chaudement !

Vous souhaitez nous contacter directement ? Prenez contact avec Marie-Céline Godin (marie-celine.godin@eco-conseil.be), coordinatrice de la formation.